behind the scene

once upon a time

20 AVRIL 2007 - 23h14
       La musique battait son plein dans la salle des fêtes. Les jeunes mariés devaient être entrain de se préparer pour leur nuit de noces tandis que de mon côté, je me préparais une nuit des plus intéressantes. Une demoiselle d'honneur entre mes mains et l'un des murs extérieurs du bâtiment, je n'avais pas la moindre idée d’où mes actions allaient me mener. Et pourtant mes lèvres, elles, suivaient un chemin tout tracé sur la peau dénudée des épaules de la jolie blonde. Prise de gloussements, elle commença maladroitement à tenter de déboutonner ma chemise. L'alcool la rendait peu compétente et je commençais à regretter mon choix, peut-être que la cousine gotique de la mariée aurait été une meilleure option après réflexion. Et peut-être que je n'aurais jamais dû mettre les pieds à ce mariage. Malheureusement, mon frère l'aurait probablement mal pris après tout c'était censé être le "plus beau jour de sa vie". Je soupirais de lassitude avant de me dégager de l'étreinte de celle qui aurait pu me faire passer une agréable soirée.

— Qu'est-ce que tu fais?, interrogea-t-elle boudeuse.

— Écoutes Sarah, débutais-je.

— Rebekah! Je m'appelle Rebekah espèce de petit..., me coupa-t-elle visiblement énervé.

— Ok, Rebekah. J'ai un problème, nous allons devoir arrêter là., répondis-je avec plus ou moins de certitude dans la voix. Ce n'est pas toi. C'est moi, je...

— Tu es gay? Oh j'aurais dû m'en douter! La manière dont Max te regardait durant la cérémonie..., ajouta-t-elle sans hésitation.

Hein?! La blondie aromatisée malibu a dit quoi?!

— Pardon? Je ne suis pas gay. J'ai une tête à être gay? Et c'est qui ce... ce Max?!, m'exclamais-je ahuris.

— C'est le frère de la mariée. Le blond qui était juste à côté de toi à l'église., répliqua-t-elle comme si j'étais le dernier des crétins.

Je battis des paupières, hébété. Maintenant qu'elle me le disait, je me souvenais parfaitement du type en question. Il n'avait pas pu rester plus d'une heure à l'enterrement de vie de garçon de mon frère car on l'avait appelé pour une urgence. Il était véto... ou chirurgien, je ne savais plus très bien. Mais il s'était révélé d'un humour et d'une joie de vivre pendant ce lapse de temps, bien supérieur aux collègues coincés de mon frère.

— Vous n'avez pas arrêté de vous toucher, de vous frôler tout le long., poursuivit-elle. De votre poignet de mains pour vous saluer à vos épaules qui se touchaient pratiquement en permanence, vos messes basses à l'oreille. Et le moment ou tu l'as pris par la taille pour le décaler légèrement et pouvoir saluer Marshall - le troisième garçon d'honneur!, se senti-t-elle obligé de préciser. Sans compter vos grimaces lorsque ton frère a sous entendu qu'il serait mieux entre vous deux qu'en bout de file!

Je la fixais, estomaqué. Il fallait bien être une fille pour aller cherché des signes derrière des gestes aussi anodins.

21 AVRIL 2007 - 00h02
       Cela faisait presque une heure que j'avais quitté Rebekah pour me réfugier au bar et autant de temps que je profitais de l'open bar au détriment de la carte de crédit de mon frère. Les verres défilaient, les gens aussi mais, je ne parvenais pas à me distraire des idées saugrenues de celle qui aurait pu être mon amante d'un soir. Passant et repassant en boucle dans ma tête, les moments que j'avais partagé avec Maximilliam - vous parlez d'un nom! - et ce que je savais sur lui. Pas grand chose à vrai dire : il était le frère cadet de la mariée et devait avoir un ou deux ans de plus que moi, environ. Un bon job, il vivait dans une jolie maison à Greenville d'après mon frère. C'était quelqu'un de drôle, avenant et très sociale qui croquait dans la vie à pleine dent de ce que j'en avais vu... Et gay, d'après Blondie.

Or, j'étais hétéro. Or, je n'aurais jamais du me soucier de ce type. Or, je n'aurais jamais du pouvoir l'identifier à son parfum, et pourtant. Lorsqu'il s'installa sur le tabouret voisin au mien, je n'eus pas besoin de le voir pour être certain de son identité.

— Alexander te tuera probablement lorsqu'il recevra la note si tu continues comme ça, tu sais?, me fit-il remarquer un petit sourire au coin des lèvres.

— C'est mon frère, il savait qu'il prenait un risque en me mettant dans la même pièce qu'un bar avec "consommation sans frontière"., répliquais-je en terminant mon énième verre.

Sur ce, je fis signe au barman de me resservir ainsi que d'ajouter un verre pour mon compagnon. Nous trinquâmes et je m'empressais de vider plus de la moitié de ma dose pour m'éviter de me perdre dans les prunelles bleutées et étrangement brillantes du blond. Je pouvais sentir son regard braqué sur moi, me rendant légèrement mal à l'aise sans compter sur l'alcool qui commençait sérieusement à me faire de l'effet.

— Je t'ai vu avec Bekah tout à l'heure., lança-t-il sur le ton de la conversation. Méfie-toi, c'est elle qui a attrapé le bouquet.

Je me rendis compte que j'avais cessé de respirer que lorsque l'air se mit à repasser normalement dans mes poumons. Hébété, je répliquais sans réfléchir la première chose qui me vint à l'esprit tout en jouant avec mes glaçons.

— Oh je ne cours aucun risque, elle est persuadée que je suis gay!

Mes paroles surprirent visiblement mon interlocuteur qui ne répliqua pas tout de suite.

— L'es-tu?, me demanda-t-il finalement, hésitant.

Je ris à cette question. Ma tête commençait à me tourner sérieusement mais, je n'en avais que faire car malgré le ridicule de la situation, je me sentais bien.

— Absolument pas!, m'exclamais-je, hilare.

A mon grand damne, je ne loupais pas la légère déception sur le visage de mon vis-à-vis et celle-ci me toucha bien plus qu'elle ne l'aurait dû. Dans un élan de pure inconscience, je me rapprochais de ce dernier et attrapais son visage en coupe sous son regard plus qu'étonné. Il semblait pétrifié sur son siège.

— Mais toi. Toi je dois t'avouer que tu es..., je cherchais mes mots dans le brouillard de plus en plus opaque de mon esprit lourdement alcoolisé. Tes lèvres sont...

Je ne terminais jamais ma phrase, préférant emprisonner l'objet de mes pensées de mes propres lèvres. Le début fut maladroit, je n'avais pas pleinement conscience de mes actes et il le savait mais au fur et à mesure que je prenais de l'assurance, il se mit à répondre à mon baiser. L'une de ses mains vint jouer dans mes cheveux tandis que l'autre alla se glisser sous le rempart de ma chemise au niveau des hanches. Un frisson me parcouru l'échine et je gémis sans la moindre pudeur contre sa bouche, mes propres mains s'agrippant à sa taille.

— Max! Max, je te cher'..., s'éleva une voix féminine dans son dos. Oh, je euh... Désolé, je... Mais... Lyly?

Obéissant à regret aux indications de mon partenaire, je quittais son cou pour me redresser non sans un grognement de protestation. Croissant le regard de la trouble fête, je reconnue Holly, ma nouvelle belle-soeur - et une bonne amie lorsqu'elle ne me dérangeait pas dans un moment comme celui-ci avec... son propre frère.

— Je euh... Je ne savais pas que tu..., bredouilla-t-elle visiblement estomaqué. Si j'avais su, je vous aurais présenté avant, enfin je veux dire, je...

— Holly., tenta Max pour la sortir de son état de bug. Tu voulais me parler?

— Euh oui, oui., répondit-elle en se reprenant. L'une de mes collègues voulaient absolument que tu rencontres son frère mais, étant donné la situation... Je veux dire, vous deux c'est... C'est...

Elle avait désormais les larmes aux yeux et un sourire à s'en faire mal aux joues étirait ses lèvres. A cette simple pensée, je reposais mes yeux sur celles du blond avec envie. Pleine, rose, douce. Parfaite. Et ce fut le moment que choisi mon frère pour apparaitre aux côtés de sa femme.

— Mon dieu qu'est-ce que vous avez fait pour la faire craquer?, rigola-t-il en la prenant dans ses bras avec tendresse.

Alors que Maximilliam allait répondre, je le pris de vitesse tout en sautant de mon siège sans la moindre grâce.

— J'ai embrassé son frère., m'exclamais-je à l'ahurissement générale - ou presque.

— Pardon?, lâcha Alexander. Lysander, je t'interdits de jouer avec...

— Quoi?! T'es pas mon père que je sache! J'embrasse qui-je-veux!

Un silence suivi cette parole et tandis qu'Holly tentait de rassurer mon frère, je tentais maladroitement de renfiler ma veste.

— Je vais le ramener à l'hôtel., fit Alex tout en recherchant son ticket de vestiaire.

— Non., le coupa Max. Je veux dire, je vais m'en occuper. Profite donc, c'est ta journée, votre journée, votre nuit aussi.

Il adressa un sourire en coin aux jeunes mariés. Mon ainé était prêt à protester mais Holly l'obligea a accepter d'un regard appuyé. Soupirant, il se tourna vers le blond qui enfilait sa veste de costume gris.

— Chambre 317. Fais attention qu'il ne s'énerve pas, il devient violent lorsqu'il a bu. Il t'aime bien donc a priori tu ne crains rien mais...

Il fut interrompu par l'arrivée d'un jeune homme roux, assez charismatique.

— Excusez-moi. Euh Maximilliam s'est ça? Je voulais savoir si tu accepterais de venir prendre un verre avec moi ou...

Tanguant légèrement, les sourcils fronçaient je m'interposais entre les deux hommes.

— Qu'est-ce que tu veux poil de carotte?, m'exclamais-je d'une voix inégale. C'est le mien! Barre-toi!

Mon interlocuteur me regarda comme si j'étais fou ce qui eut le don de m'agacer encore plus. J'étais sur le point de le frapper lorsque deux bras vinrent se crocheter autour de ma taille et m'obligèrent à m'éloigner. J'entendis vaguement la voix de mon frère qui s'excusait mais mon attention fut rapidement accaparé par la voix douce et le souffle chaud au creux de mon oreille. Doucement, je sentis mes muscles se détendre tandis que je me laissais aller contre le corps chaud dans mon dos.

— Max est-ce que..., débuta Alexander. Que... Comment tu as... Comment tu as fais? J'ai jamais pu le calmer, enfin pas aussi vite je veux dire... Tu lui as donné un truc?

— Alex!, le gronda Holly, outrée.

— Excuse-moi, mais on parle de mon petit frère là., fit sarcastiquement son mari.

— Ne t'inquiètes pas, Alex., répliqua Max en s'emparant de l'une de mes mains. Je vais m'occuper de lui. Je te le promets.

21 AVRIL 2007 - 00h57
       Je me laissais tomber de tout mon poids dans le lit de ma chambre d'hôtel, entraînant mon compagnon avec moi. Hilare, j'inversais nos positions pour me retrouver au dessus de lui. Je me donnais l'impression d'avoir quitté mon monde pour celui des bisounours. La moindre tentative d'humour me faisait pleurer de rire, je me sentais bien, mes yeux brillaient, mon coeur battait la chamade dans ma poitrine mais, je ne m'en inquiétais nullement. Sans aucune pudeur, je restais allongé sur le corps du blond laissant mes mains vagabonder, bientôt imiter par mes lèvres.

— Je pense qu'il est tant que tu dormes., déclara Maximilliam en se redressant légèrement.

J'eus une moue, boudeur. Je n'avais pas la moindre envie de dormir, certes l'alcool me rendait un peu... brumeux mais, j'étais persuadé de pouvoir être un bien meilleur amant que Blondie. L'idée me fit sourire et j'allais en faire part à mon interlocuteur lorsqu'il décida d'inverser de nouveau nos positions et avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit pour le retenir, il s'était relevé. Vexé, je restais avachis dans une position très peu sexy de mon avis en travers du lit.

— Allez bouge, tu ne vas pas dormir dans cette position., ajouta le blond avec son petit sourire en coin accroché aux lèvres.

— Je n'ai jamais dis que je voulais dormir., répliquais-je d'une voix rauque.

Il arqua un sourcil, visiblement peu convaincu aussi décidais-je - grâce au peu de méninge qu'il me restait - de changer de technique. Bougeant légèrement sur le lit, je levais les bras dans le but de m'étirer de tout mon long, dévoilant à cette occasion mes abdominaux finement ciselés par les entraînements militaires. Je fus satisfait en apercevant son regard se perdre sur mon torse.

once upon a time

19 MAI 2012 - 19h17
       La