« Je suis rentré ! ». Avait crié Byron en guise de signe de son retour. En ce temps là, Polly et lui partageaient le même appartement et ce depuis deux années. Leur histoire était partie d’une rencontre banale lors d’une soirée d’un ami qu’ils avaient en commun à savoir Calvin. Dès lors une œillade complice et attirante semblait les avoir liés d’une manière étrange et fusionnelle. Déposant les repas asiatiques qu’il venait d’aller chercher au restaurant de l’angle de la rue, il chercha du regard sa petite amie qui ne semblait ne pas répondre à son assertion de retour. Il s’avança en direction de la chambre à couché et fronça derechef les sourcils lorsqu’il la vit faire ses bagages. « Qu’est ce que tu fais ? ». L’interrogea-t-il sur la réserve bien qu’il ne comprenait strictement rien à son comportement. Cependant malgré sa réflexion il ne trouva guère de réponse si ce n’était un silence alors qu’elle s’activait à ranger ses affaires dans sa valise. « Polly, tu vas m’expliquer ce qui se passe à la fin ?! ». Son intonation c’était fait plus dure cette fois, plus rigide. Il était impossible que sa petite amie soit au courant de son erreur, la concernée avait promis d’oublier cette erreur monumentale. Cette fois, la gérante de bientôt vingt-trois années le toisa d’un regard vide et emplit d’une certaine rancune qu’il n’avait pas pour habitude de lui connaitre. « Tu ne sais pas ce qu’il se passe ? Et c’est là ou je dois rire peut être ? ». Lui avait elle répondu d’une expression peu commune d’ironie. Byron savait combien le regard colérique de sa moitié était véritable. Il la connaissait assez bien pour comprendre qu’elle avait eut vent de son aventure non voulu avec sa collègue de travail. Ils c’étaient tous deux rendus à une soirée et après avoir abusé de boissons alcoolisées à de nombreuses reprises, ils avaient finis dans le même lit. Une péripétie que le photographe regrettait par-dessus tout. Il ne voulait aucunement que cela parvienne aux oreilles de la Emerson, mais manque de chance la traitresse avait rompu sa promesse. Seulement, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même et s’il venait à la perdre jamais il ne pourrait s’en remettre. Il tenait tellement à elle, que les remords de cette aventure non préméditée lui rongeaient ses pensées les plus primaires. Il s’approcha de la jeune femme et déposa ses mains sur ses épaules, qu’il caressa comme pour apaiser la suite des évènements. Sans surprise néanmoins, Polly s’en dégagea tandis qu’il poursuivait d’une même voix. « C’est aussi de cette manière que tu l’as séduite ? ». Avait elle répliquée d’une manière sèche et distincte. Elle recula de quelques pas, son regard noisette soutenant le sien. Le brun passa une main sur son visage épuisé, laissant une expression de gêne envahir ses traits si calme autrefois. « Comment as-tu … ». « Peu importe comment je l’ai su … comment toi as-tu pu … ». Se mordant instinctivement sa lèvre inférieur pour masquer son envie soudaine de crier, ses prunelles s’embrumèrent rapidement d’eau. L’américain se rapprocha un peu plus d’elle, les yeux brillant à son tour. Il souffrait de cette situation et il comptait le lui dire afin de repartir vers un nouveau chemin avec elle, mais cela la blonde avait du mal à l’imaginer. La colère était beaucoup trop encrée en elle pour qu’elle puisse y voir clair sur le moment présent. Il releva doucement le visage de la blondinette et reprit d’une voix murmurée. « Je comptais t’avouer la vérité Polly, je te le jure sur ce que j’ai de plus cher mais ce soir là j’avais trop bu, c’était une erreur et rien de plus je te l’assure … ». Les prunelles du brun vrillaient toujours ses celles de sa moitié alors que celle-ci laissait les larmes finirent leur course sur ses joues blanches. Il les essuya en les caressant de son pousse tout en collant son front à celui de la jeune femme. « Si tu savais ce que cette erreur me ronge, je t’en prie dis moi qu’avec le temps tu pourras me pardonner. ». Lui avait il soufflé sur ses lèvres. Un léger silence s’empara de la pièce, un silence qui se voulait pesant et sans compréhension aucune. Polly déposa ses mains sur les poignets de son interlocuteur et serra ses lèvres en une ligne mince. Elle respira doucement pour tenter de calmer la haine intérieure de la commander. « Ce n’est plus … ». Il ne lui laissa pas finir sa phrase, et il l’embrassa avec tendresse et accroche. Une fois de plus elle se dégagea de son étreinte, le regard toujours aussi soutenu par l’infidélité de Byron. Ce dernier se promit de tout faire pour la reconstruire une histoire avec elle et ce peu importe le temps et le prix.